Le Comité olympique des États-Unis exclut les femmes transgenres

Le Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC) a discrètement modifié son règlement afin d’interdire aux femmes transgenres de participer aux compétitions sportives féminines. Ce changement signifie que l’USOPC se conforme au décret présidentiel 14201, proclamé en janvier : Interdire les hommes dans le sport féminin.
Jusqu’à présent, l’USOPC laissait aux fédérations sportives nationales le soin de décider d’exclure ou non les athlètes trans.
La nouvelle déclaration de politique a été publiée lundi sans communication officielle sur le site internet du Comité et envoyée par courrier aux fédérations nationales. Avec le décret de Trump, les filles et femmes trans sont exclues du sport scolaire et universitaire, et des restrictions sont également imposées aux athlètes trans étrangères souhaitant concourir aux États-Unis. Puisque les Jeux olympiques et paralympiques de 2028 auront lieu à Los Angeles, cette nouvelle politique s’appliquerait également à ces deux événements.
Dans un communiqué de presse, le National Women’s Law Center a condamné la modification du règlement par l’USOPC.
"Le monde observe avec inquiétude la perte de liberté et d’opportunités dans notre pays, surtout alors que les États-Unis sont censés accueillir de futurs événements olympiques", a déclaré Fatima Goss Graves, présidente et directrice générale du Law Center.
"Le Comité apprendra, comme tant d’autres institutions, qu’il n’y a aucun avantage à céder aux exigences sans fin, instables et capricieuses de la Maison Blanche."
"En cédant à la pression politique, l’USOPC sacrifie les besoins et la sécurité de ses propres athlètes. Le flou de cette nouvelle politique expose les sportifs à des tests de genre humiliants. Les athlètes devront désormais subir des interrogatoires intrusifs et des examens physiques traumatisants pour prouver qu’elles sont ‘suffisamment femmes’ pour participer. L’USOPC devrait consacrer son énergie aux inégalités réelles et graves qui nuisent aux sportives : moins d’opportunités de participation que les garçons et les hommes, des infrastructures, encadrements et équipements de moindre qualité qui augmentent les risques de blessures pour les filles et les femmes, et des cas généralisés de harcèlement sexuel et d’agressions contre les sportives. "
