Les jeunes sont de moins en moins ouverts envers les personnes LGBTQ+

L’acceptation des personnes LGBTQ+ par les jeunes en Flandre et à Bruxelles diminue de plus en plus. C’est ce qui ressort des nouveaux chiffres publiés par le Jeugdonderzoeksplatform (JOP). L’enquête révèle que de plus en plus de jeunes ne sont pas ouverts aux personnes homosexuelles, trouvent acceptable la violence à leur encontre, et s’opposent au mariage homosexuel. L’organisation LGBTQ+ çavaria appelle la ministre flamande de l'Éducation, Zuhal Demir (N-VA), ainsi que les réseaux d'enseignement à adopter de toute urgence une approche structurelle et inclusive dans les écoles.
Sur une échelle de 0 à 10, les jeunes flamands ont obtenu un score de 3,2 en matière d’homophobie en 2023. En 2018, ce score était encore de 2,04. L’enquête a été menée auprès de plus de 1.500 élèves de cinquième et sixième secondaire, dont les trois quarts résident à Bruxelles, Anvers ou Gand. Le recul est visible chez les garçons comme chez les filles, les élèves croyants comme non-croyants, et dans les filières générales comme techniques et professionnelles.
La résistance au mariage homosexuel augmente également, tout comme le nombre de jeunes qui préfèrent ne pas avoir de professeur homosexuel. Les jeunes juifs et musulmans obtiennent les scores moyens les plus élevés en matière d’homophobie, avec respectivement 5,43 et 5,38 sur 10. Ce sont les seuls groupes qui penchent vers le côté homophobe de l’échelle. En moyenne, les jeunes flamands restent néanmoins du côté tolérant.
"Ces chiffres sont inquiétants, mais ne nous surprennent pas ", déclare Eef Heylighen de çavaria. "Cette tendance est également visible dans d’autres enquêtes, comme notre enquête sur le climat scolaire, où nous avons interrogé les élèves LGBTI+ sur leur vécu. Il en ressort que 60,4 % d’entre eux se sentent en insécurité à l’école à cause de leur orientation sexuelle, et 10 % ont même été agressés physiquement. Cela rend encore plus urgente la nécessité d’améliorer l’acceptation des personnes LGBTI+."
Çavaria appelle donc la ministre Zuhal Demir et les réseaux d’enseignement à mettre en place une approche structurelle, durable et respectueuse des LGBTI+ à l’école. Cela signifie que les écoles doivent recevoir la mission et les moyens de créer un environnement d’apprentissage où chacun peut être soi-même — y compris les élèves LGBTI+.
